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mercredi 9 novembre 2011

Voile pour enfants : Le problème n'est pas là où l'on pense

Nous connaissons tous les revendications de certain(e)s féministes invétéré(e)s qui affirment sans cesse que la femme serait soumise à l'homme à cause du voile...

Nous savons que cela est irréel puisque des femmes voilées et indépendantes existent un peu partout et sont parfois très engagées politiquement. La dernière qui me vient à l'esprit en terre non musulmane (la France) est la jeune femme voilée appartenant au NPA de Besancenot qui avait essuyée de nombreuses attaques à l'époque de la part d'autres représentants politiques. Mais il y a aussi l'épouse du premier ministre turc, qui le suit dans tous ses déplacements.

Je rappelle à toutes fins utiles, que la femme ainsi que l'homme sont avant tout soumis à Dieu.

L'objet de ce billet fait suite à la publication de Bouali Ons sur Nawaat qui était consacrée au voile porté par des fillettes. Un voile ayant soi-disant pour seul but de préserver le corps des femmes du regard des hommes. Une photo accompagnait cet article que voici :

Petites filles voilées à la sortie d'une mosquée à la Cité Al Khadhra. Source : Facebook


Comme vous pouvez le constater, cette photo a été prise à la sortie d'une mosquée. Toute femme qui prie Dieu, le fait voilée. En quoi est-ce d'endoctriner des fillettes que de leur apprendre ce qu'est la vie d'une croyante et de future femme ? N'est-ce pas par la pratique et la mise en situation qu'on apprend le mieux ? Cette mise en situation que nous retrouvons même jusqu'aux bancs de l'école par le biais des stages en entreprise et de la formation dite en alternance.

Pourquoi l'auteur ne dénonce-t-elle pas les tenues vestimentaires qu'imposent les parents un peu moins pratiquants (pour ne pas dire athées) à leurs propres enfants ? Qui vont dans certains États, jusqu'à organiser des concours de beauté comparables au bétail qu'on présente dans certaines manifestations agricoles ? Pourquoi ne réalise-t-elle pas que les trafiquants d'êtres humains et plus particulièrement des femmes parviennent à se procurer la "matière première" dans des sociétés où la femme est plus vulnérable (pauvre et souvent seule) ? Je me souviens encore de ces féministes qui voulaient absolument apporter l'éducation aux fillettes de la campagne éthiopienne en les scolarisant le plus tôt possible, et les poussant jusqu'à aller affronter leurs parents qui souhaitent les garder chez eux. Ces filles avides de savoir se retrouvaient finalement dans les bordels de la ville pour pouvoir survivre.

L'auteur de l'article qui a provoque le présent billet, doit savoir que la puberté précoce existe et qu'elle est même en hausse depuis quelques années. Mais bizarrement, ce sont essentiellement les fillettes qui sont victimes de cette puberté précoce qui ne peut être freinée que par un traitement hormonal de quelques années. En effet, dans certains cas, les premiers signes de puberté apparaissent chez certaines fillettes dès l'âge de... trois ans !

C'est bien beau de porter de tels messages, mais il faut parfois prendre en considération la réalité du terrain et considérer les priorités, il y en a toujours....

Je faisais remarquer à Ons Bouali qu'elle prenait le problème du mauvais côté. J'ai en effet la conviction que le véritable problème, c'est l'inégalité de traitement entre garçons et filles. De cette injustice résultent des problèmes pour les parents quelques années plus tard (délinquance, fuite de la fille du cocon familial, repli identitaire et religieux ou simple rejet des traditions, bonnes ou mauvaises etc...).

Il est certain que les parents ont d'énormes responsabilités et ils doivent pouvoir les assumer. Avoir des regrets par la suite est inutile, surtout quand on sait que l'éducation et le devenir de nos enfants aura une incidence lors du jour du jugement, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs.

Alors équilibrons les limites accordées à nos enfants, je sais qu'ils sont trop nombreux, ceux qui laissent plus de liberté à leurs garçons plutôt qu'à leurs filles. Or, les enfants sont tous vulnérables, quelque soit le genre....

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